France
Renaissance d’un lieu magique où l’on vient ralentir, créer, s’émerveiller.
Il y a des endroits qui ne ressemblent à rien d’autre. Qui ne se décrivent pas, mais se ressentent. Des lieux qui échappent aux étiquettes — ni vraiment hôtel, ni tout à fait maison d’amis — et qui deviennent, dès qu’on y pose les pieds, une évidence.La Folie Barbizon, au bord de la forêt de Fontainebleau, fait partie de ceux-là. Une maison de campagne réinventée, née d’une utopie artistique et bohème, qui rouvre ses portes en ce mois de juin 2025 après une métamorphose poétique.
Imaginez une maison posée à la lisière du village de Barbizon, juste là où les pavés laissent place à la mousse, aux rochers et aux grands arbres. Sur la terrasse, des voix qui s’élèvent, un rire d’enfant, des verres qui s’entrechoquent. Dans le jardin, un hamac tendu entre deux arbres, une installation artistique surprise, un potager, une cabane peut-être. À l’intérieur, une cheminée, des livres, des œuvres d’art, un parfum de tisane, un piano ouvert.
Tout ici invite à ralentir. À marcher dans les bois. À écrire. À lire. À rêver.
À seulement une heure de Paris, La Folie Barbizon n’est pas une simple adresse où dormir. C’est un lieu de vie, de création et de respiration, où l’on vient pour un week-end en amoureux, un bol d’air en solo, une parenthèse en famille ou même une résidence artistique.
C’est Lionel Bensemoun, figure libre et iconoclaste de la nuit parisienne (Le Baron, La Clique…), qui a insufflé cette première impulsion. En 2020, il ouvre La Folie Barbizon comme une maison d’artistes, un refuge un peu secret, à mi-chemin entre le laboratoire d’idées et la maison de copains. On y croise des créateurs venus du monde entier, des musiciens qui improvisent au salon, des enfants qui courent dans le jardin, des repas qui durent jusqu’à la nuit, des idées qui germent à la table du petit-déjeuner.
En 2023, une nouvelle page s’ouvre avec l’arrivée de Nicolas Saltiel, fondateur de Chapitre Six, et artisan d’hospitalités hybrides. Ensemble, ils rêvent plus grand, sans jamais trahir l’esprit du lieu. 21 chambres voient le jour, toutes singulières, toutes pensées comme les pièces d’une maison de famille — “la bleue”, “la jaune”, “la cerise” — avec ce sentiment rare d’être attendu.
La nature s’infiltre partout : tapis inspirés du château de Fontainebleau, jeux de lumières organiques, matières naturelles. Quand on entre à La Folie, c’est comme si la forêt avait traversé le seuil avec nous.
On déambule dans l’hôtel comme dans une chasse au trésor artistique, chaque pièce devenant un chapitre d’une grande fresque onirique. On découvre des artistes en résidence, des expositions éphémères, des ateliers, des concerts improvisés, des lectures sous les arbres.
Ce qui rend La Folie Barbizon si unique, c’est cette alchimie rare entre l’hospitalité, l’art et la nature. C’est un lieu qui parle autant aux esthètes qu’aux familles, aux solitaires qu’aux bandes de copains. C’est une maison ouverte, vivante, mouvante. Où l’on vient chercher de l’inspiration, du calme, des rencontres, un peu de soi.
On y vient pour s’échapper du quotidien, pour écrire un livre, faire une pause, inventer un projet, fêter quelque chose. On y revient, toujours, avec l’impression qu’entre deux séjours, la maison a continué à vivre.
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