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Si le quotidien est déjà une sacrée organisation, voyager avec des enfants allergiques, c’est une autre affaire ! Qu’à cela ne tienne il en faut plus pour reculer. Le process est souvent le même : s’organiser, jouer la carte de la facilité et surtout ne pas se dire qu’on trouvera sur place car c’est le meilleur moyen de passer son temps à chercher. Voyager avec un enfant allergique, n’est pas inconcevable mais reste un défi important qui impose rigueur et précautions.
Chaque pays a ses habitudes alimentaires, et ses techniques industriels et il ne faut surtout pas les transférer d’un pays à un autre. Par exemple, contrairement à la France beaucoup de pays utilisent du soja dans leurs fabrications !
Angéline Galinier-Warrain, journaliste Santé et coach parental pour enfants allergiques, nous a donné ses meilleurs tips : “Pour rappel, j’ai 3 enfants dont deux polys allergiques. Je ne compte plus le nombre d’aliments que ma grande fille ne peut pas manger. Du gluten aux produits laitiers en passant par la pomme de terre, le soja, le coco, le potiron, le mais …. la pomme, le bœuf, le veau … Ce n’est guère mieux pour ma seconde qui en plus des produits laitiers, ne mange pas d’agneau, de riz, de courgettes …. Avec tout ça, elles sont devenues relativement exigeantes sur la nourriture, mangent de petites quantités régulièrement, et surtout et pas des moindre sont très habituées aux petits plats de leur maman … “
Voici quelques astuces pour vous faciliter la vie
Se questionner sur les normes alimentaires. D’un pays à un autre les sensibilités ne sont pas les mêmes et les normes d’étiquetage varient. L’allergène auquel votre enfant est allergique ne sera peut-être pas mentionné en toute lettre sur les emballages. Il est toujours plus prudent avant de partir, de regarder sur internet quelles sont les spécialités locales ou les habitudes alimentaires. Vous pouvez vérifier les informations sur des forums ou des groupes de parents qui partagent leur voyage ou encore poser directement les questions à des personnes vivant sur place. On se renseigne également d’avance sur les magasins spécialisés et les grandes surfaces que l’on trouvera selon notre itinéraire.
Avant de partir et pour nous faciliter la vie, on prend une photo de chacun des allergènes et on essaie d’avoir leurs noms dans la langue du pays que nous visitons. C’est une façon simple, précise et efficace de communiquer avec les serveurs, les cuisiniers et les agents de bord et ça évite de répéter verbalement ces informations à chaque repas.
Se préparer permet de sauver du temps de recherche sur place, surtout si la langue est une barrière.
Prévoyez également un espace dans la valise, pour les collations préférées, les diners pressés … Cela retire toujours le stress de trouver des produits équivalents dès l’arrivée. De plus, il faut toujours penser à l’éventualité que votre enfant n’est rien à manger !
Les compagnies aériennes ne sont pas trop contraignantes pour prendre de la nourriture en soute. Cependant, certains pays comme les USA sont plus regardants. N’hésitez pas à prendre avec vous une ordonnance ou un mot du médecin (dans la langue d’accueil de préférence). Il est toujours préférable de répartir dans les valises, une valise perdue est vite arrivée ! En cabine, ils ne refusent pas les aliments dès lors que c’est pour un enfant. Donc vous pouvez préparer un petit sac avec tout le nécessaire. Si votre enfant est plus âgé, vous devez informer la compagnie aérienne.
Prévoyez :
Et bien sûr, ne pas oublier de protéger dans des sacs en plastique la nourriture pour éviter la catastrophe
➡️ Mes indispensables pour des enfants de 6 ans et 3 ans environ :
➡️ Mes indispensables pour un enfant de 3 ans et moins
Les « bébés » s’adaptent en général très facilement mais entre les horaires décalés et les allergies, je joue souvent la carte de la facilité … L’idée c’est d’être en vacances et de gérer le moins possible cette charge mentale alimentaire. Ainsi, ne culpabilisez pas si a 3 ans vous donnez un “petit pot” ou deux fois de suite le même repas. Les petits sont souvent fatigués après une journée à crapahuter et cela peut les rassurer d’avoir un repas “comme à la maison”.
Hôtel, camping, location de maison. Les choix sont vastes.
Si louer une maison, apporte un certain confort car vous pouvez contrôler l’environnement et prévoir les repas, il n’est pas définitif. Assurez-vous que le ménage soit fait avant votre arrivée et qu’un lave-vaisselle soit mis à disposition. Prévenez la propriétaire de votre situation avant votre arrivée et mettez un paquet de lingettes dans votre valise.
Certains hôtels offrent la restauration à la carte, et cela reste une formule à prioriser. En effet, ces installations gèrent des cuisines professionnelles qui prennent les allergies alimentaires au sérieux et c’est ce qui importe le plus pour passer d’agréables vacances. Vous pouvez évidemment informer au préalable le concierge de l’hôtel si vous choisissez cette formule. Expliquez-lui vos restrictions, vous comprendrez ainsi précisément ce qui est mis en place dans l’établissement et dès votre arrivée, présentez-vous. La sensibilité aux allergies varie également par pays, car les procédures changent.
L’option camping reste une bonne option. Vous avez votre propre matériel, vous gérez les repas et la vaisselle.
Au restaurant : demandez à parler à la personne responsable de la cuisine pour expliquer l’allergie de votre enfant. N’hésitez pas à demander la composition d’un plat ou d’une recette : ce qui parait évident pour vous ne l’est pas toujours pour les autres.
Dans les supermarchés : Continuez à lire les étiquettes même si le produit vous parait familier et demandez à votre enfant de venir choisir son snack, il se sentira impliqué dans le voyage et cela reste la meilleure solution pour le rendre « acteur » ;
Dans les cas les plus extrêmes, il peut être judicieux de bâtir notre itinéraire en considérant la facilité d’accès à un hôpital ou à des soins de santé de première ligne en cas d’urgence. Gardez avec vous une copie de votre police d’assurance voyage, une copie du carnet de santé/vaccination à jour des enfants, une copie de la liste de tous les médicaments pris de manière régulière et les coordonnées de notre médecin traitant et le passeport toujours à portée de main.
Finalement entre les provisions apportées depuis la France, les hôtels où dès le matin vous pouvez faire une petite réserve de céréales, de fruits … l’équilibre est souvent parfait. Ces immersions sont souvent très bénéfiques pour tous. Ils testent de nouveaux plats, découvrent de nouveaux goûts et sortent de leur zone de confort.
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