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Voyager en 2075 : à quoi ressembleront nos aventures dans 50 ans ?

Voyager en 2075 : à quoi ressembleront nos aventures dans 50 ans ?

Voyagerons-nous encore dans 50 ans ? Ou bien le tourisme aura-t-il totalement changé de visage, voire disparu sous la pression des bouleversements climatiques et géopolitiques ?

Pour ses 50 ans, Nomade Aventure a choisi de se projeter dans l’inconnu en lançant la plateforme Destination2075.com, un espace collaboratif où écrivains, explorateurs, scientifiques et voyageurs dessinent les contours du tourisme du futur.

Est-ce qu’on pourra encore explorer dans 50 ans ?

Faut-il s’attendre à voyager toujours aussi loin, ou devrons-nous nous contenter de destinations proches ?

Faut-il se préparer à explorer l’espace avec Elon Musk et Jeff Bezos ?

Voyagerons-nous encore librement quand l’humanité atteindra 10 milliards d’habitants ?

Pourra-t-on encore sortir des sentiers battus alors que la surfréquentation gagne du terrain ?

Le surtourisme condamnera-t-il certains sites emblématiques ?

Le virtuel remplacera-t-il une partie de nos explorations ?

Le tourisme animalier, sous-marin ou spatial sera-t-il encore possible – et surtout, sera-t-il souhaitable ?

Le projet revendique une posture anticonformiste. « Nous pouvons défricher les idées, pas seulement les territoires », explique Fabrice Del Taglia, directeur général de Nomade Aventure. L’objectif de ce site n’est pas scientifique mais il suscite le débat, ouvr des imaginaires et pose des questions – parfois dérangeantes. C'est passionant.

Experts, écrivains, influenceurs.. tous ont partagé une utopie, un vision

Le site Destination2075 s’ouvre sur deux visions fortes, celle de Jacques Attali, pour qui chaque voyage du futur sera « rare comme un serment, lourd comme une responsabilité, léger comme une déclaration d’amour ». Une expérience précieuse, presque sacrée, où l’émerveillement s’accompagnera d’une conscience accrue de notre impact, et celle de l’explorateur Mike Horn qui interroge : l’aventure sera-t-elle encore possible demain, dans un monde contraint par le climat, la géopolitique et la technologie ? Autour d’eux, une vingtaine de contributeurs livrent leurs regards contrastés.

L’écrivain de science-fiction Laurent Genefort imagine la fin du tourisme de masse, remplacé par le tourisme virtuel. Des guides bardés de capteurs pourraient s’immerger dans une migration animale en Tanzanie et permettre à des centaines d’abonnés de vivre l’expérience à distance, sans empreinte carbone. Mais il évoque aussi des dérives inquiétantes, comme des chasses illégales menées à l’aide d’exosquelettes ou des territoires rayés de Google Earth pour échapper au surtourisme.

L’éthologue Valérie Valton plaide pour un tourisme animalier responsable. Elle rappelle qu’un tiers des cétacés est déjà menacé d’extinction et que, si le tourisme animalier est aujourd’hui souvent un spectacle, il peut aussi devenir un levier de protection. « Le lointain ne nous appartient pas, mais la planète entière est notre jardin », affirme-t-elle, comparant le voyage à l’étranger au fait de « se promener dans le jardin d’un ami ». Selon elle, la rencontre doit rester immersive, respectueuse et collaborative. D’autant que la faune sauvage a déjà perdu 50 % de ses effectifs en 50 ans.

Le géographe Rémy Knafou, quant à lui, insiste sur la nécessité de « moins de voyages, mais mieux préparés », pour laisser des souvenirs durables et éviter la dilution des expériences. Il observe déjà les transformations spectaculaires dans les Alpes, où le recul des glaciers et la fonte du permafrost entraînent des effondrements rocheux. Comment faire revivre ces paysages en mutation ?

Thibaut Labey, cofondateur de Chilowé, imagine un monde fracturé en sept blocs hermétiques, avant qu’un hypothétique traité ne les réunisse à nouveau. Une vision sombre, mais tempérée par la possibilité de nouvelles solidarités.

Ces contributions, parfois utopiques, parfois dystopiques, dessinent un futur où le voyage oscille entre émerveillement et inquiétude. Le débat reste ouvert, et c’est bien là toute la force de Destination2075 : nous rappeler que le futur du voyage est aussi celui de notre planète.

Quelles destinations dans 50 ans ?

Pour Fabrice del Taglia, certaines régions vont perdre de leur attrait, d’autres devenir désirables. Les destinations fraîches, comme la Scandinavie ou le Groenland, vont gagner en popularité. Des territoires quasi vierges, comme le Gabon (moins de 1 000 visiteurs internationaux par an aujourd’hui), pourraient devenir de nouveaux Costa Rica.

À l’inverse, des lieux surfréquentés pourraient littéralement disparaître… et les pays déjà très chauds pourraient ne plus acceuillir de touristes.

Un débat ouvert, une capsule temporelle

Destination2075.com est aussi interactif : chacun peut réagir, débattre et même remplir une capsule temporelle avec ses propres projections de l’avenir du voyage. Une manière de croiser les regards et de questionner notre rapport à l’ailleurs. « Le futur, comme le voyage, c’est ce qui nous attend, mais aussi ce qu’on ne s’attend pas à trouver », résume joliment l’équipe de Nomade Aventure.

Et pour inciter chacun à participer, Nomade Aventure a ajouté une dimension ludique : en donnant votre avis sur chaque sujet, vous pouvez tenter de remporter un bon d’achat de 15 000 € pour un voyage.

Une invitation à penser l’avenir… tout en rêvant déjà au prochain départ.

Vers un tourisme responsable et créatif

Entre utopies et dystopies, une certitude émerge : le tourisme de demain ne pourra ignorer les enjeux écologiques. Mais qu’il soit réel, virtuel, spatial ou sous-marin, il restera une quête essentielle : celle de l’émerveillement.

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